2019

Pour cette nouvelle édition des 6h de Spa-Francorchamps, l’équipe de l’année dernière se reforme quasiment à l’identique :

Jean Jamotte notre Team manager, notre responsable tactique de course Manu et son fils Quentin, les 3 pilotes Jimmy Ovaere, Jimmy (Jim) Lafineur et moi-même, nos copines respectives et panneauteauses : Lucy, Caroline et Claire et nos ravitailleurs Xavier et Jacques. Mon pote Stef arrivera dimanche matin. Bill qui nous avait beaucoup aidé l’année dernière ne sera pas là cette année car il soigne un petit problème de santé.

L’année dernière, nous avions décroché la seconde place en 600 junior. Cette année, l’organisation nous a intégré à la catégorie 600 Inter. Cette catégorie regroupe des équipages et pilotes qui ont un palmarès dans des grands championnats nationaux ou internationaux, ce qui n’est pas le cas pour les pilotes de notre équipage. Qu’importe, quitte à se batailler sur la piste, autant le faire face aux plus forts !

Nous ne pouvons pas avoir notre numéro fétiche (le #41) car il est déjà pris par un équipage faisant le championnat (oui, cette année, les 6h de Spa sont intégrées dans un championnat d’endurance). Nous avons donc le #141.

Samedi

Claire et moi arrivons sur le circuit dans la matinée. Tout le monde arrive vers midi et nous prenons possession de notre box.

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L’administratif et le contrôle technique sont fait et nous sommes prêt pour la parade dans les rues de Spa.

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Nous exposons les motos dans le centre-ville. C’est un peu long, heureusement qu’il y a des bars tout autour, ce qui nous permet de boire une bonne bière… belge forcément !

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Photo7 19Après une photo de tous les pilotes et le briefing, nous rentrons au circuit. Une grosse journée nous attend demain !

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Dimanche

9h – Qualifs

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C’est mouillé ! Nous avons 2h de qualif à nous partager comme bon nous semble. Jimmy commencera, je prendrai la suite puis ce sera le tour de Jim. Chaque pilote aura 2 sessions de 20min.

Jimmy commence et diminue rapidement ses chronos. Il sort de la piste avec un meilleur chrono de 3:04.732. A mon tour. Mes premiers tours sont tranquilles, je rode mes pneus pluie neufs et je fini par rouler en 3:21.791. Jim part pour sa session, il est moins rapide que Jimmy mais réalise tout de même un très beau 3:05.765.

Il y a une chute et on ne peut plus accéder à la piste. Nous prenons la décision de couper le temps restant de qualif en trois pour que les pilotes puissent retourner faire quelques tours.

Jimmy repart pour 4 tours et fait un chrono de 2:59.392. Il reste moins de 15 min de qualif. Jim est d’accord pour ne pas repartir en qualif et me laisser rouler pour que j’améliore mon chrono sur le mouillé. Merci à lui ! Je repars pour 4 tours. Je prend confiance peu à peu et je roule en 3:11.193 dans mon dernier tour.

Avec le chrono de Jimmy, nous sommes qualifiés 47ème scratch sur 57 équipages et 6ème en 600 Inter sur 7 équipages. Jimmy a fait le meilleur temps en qualif donc c’est lui qui prendra le départ. Je prendrai le second relais et Jim le troisième.

12h - Course 6h

La piste est toujours mouillée donc Jimmy va partir avec les pneus pluie. Nous avons convenu d’un signe fait par le pilote au panneauteuses pour avertir le box que les conditions de piste changent et que le pilote suivant doit partir avec une monte de pneu différente de la monte du pilote sur la piste. Nous verrons si nous en auront besoin.

Photo10 18C’est parti ! Jimmy fait un excellent départ et on le voit se porter à l’extérieur et passer beaucoup de motos dans la ligne droite. Le safety car est sorti dans le premier tour car des pilotes ont chutés dans la première portion du circuit. A ce stade, nous sommes 4ème en 600 Inter car le départ de Jimmy a vraiment été canon ! Jimmy roule bien et fait un meilleur chrono en 2:53.412.

Vers la fin de son relais, Jimmy fait le signe d’un changement de conditions de piste. Il est en pneu pluie, il conseille donc au suivant de partir en pneus secs. Nous avions passé la moto de Jim en pneus secs donc nous la sortons pour qu’il prenne le prochain relais. Mais la ligne droite nous parait encore bien mouillée et tous les teams partent avec des pneus pluie (y compris les teams de pointent qui jouent la victoire). Pour ne pas prendre de risque inutilement, je prends ce relais en pneus pluie.

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C’est parti. Je pars prudemment et au bout du 4ème tour, je passe enfin sous les 3:10 (3:08:43). Il y a effectivement une bande sèche d’un demi mètre de largue sur les 2/3 du circuit. Les conditions ne sont pas terribles car il n’y a pas assez de piste sèche pour pouvoir utiliser les pneus secs mais le pneu arrière pluie va se dégrader lors des réaccélérassions sur la bande de sec.

A 1h de course, nous sommes 28ème scratch et 4ème en 600 Inter.

Mes chronos descendent petit à petit, au 9ème tour, je passe sous les 3min (2 :59 :49) puis 2 :57 :94 au 12ème tour. Ces chronos ne sont pas si mauvais car je ne prends pas la trajectoire idéale afin de passer le plus possible dans les zones encore mouillées de la piste afin de refroidir mon pneu arrière.

A un moment je me tâte à faire le signe du changement de conditions de piste au team mais je me ravise : autant finir le relais, même si mon pneu arrière se dégrade, ainsi, Jim pourra exploiter ses pneus secs pour le prochain relais. A partir de mon 15ème tour, la pluie fait son retour !

C’est au tour de Jim de faire son relais (en pneus pluie).

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Ses chronos sont réguliers et au bout de 2h de course, nous sommes toujours 4ème en 600 Inter et à 10 seconde du 3ème. C’est bien !

Le temps est toujours variable : La piste est mouillée et un peu grasse et des averses tombent régulièrement pour entretenir ces conditions de pistes délicates.

Jimmy part pour un nouveau relais.

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Photo14 17Durant son relais, l’équipage nous précédant en 600 Inter chute. Ils rentrent au stand pour réparer et retournent en piste. Nous venons de prendre la 3ème place en 600 Inter.

Passé la mi-course (3h), nous sommes 3ème en 600 Inter avec plus de 2 min d’avance sur nos poursuivants. Ils roulent plus vite que nous donc nous allons certainement nous faire rattraper, mais nous allons essayer de jouer la carte de la régularité pour défendre notre place.

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C’est à mon tour de reprendre la piste.

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Mon premier tour se passe sans encombre. Au second tour a la sortie de l’enchainement des combes, je vois une moto me raser le flanc droit et se déporter sur l’extérieur de la piste. Sa roue arrière vient taper ma roue avant qui décroche instantanément.

Je chute et je suis secoué dans tous les sens. Je ne sais plus où est le haut et le bas et je vois les deux bandes oranges du flanc de ma moto passer devant ma visière. La moto vient s’écraser sur mes jambes. Tout s’arrête, j’ai très mal aux jambes, je me dis qu’elles sont cassées toutes les deux. Je pousse la moto qui est encore sur mes jambes. Les commissaires et l’ambulance viennent s’occuper de moi et m’évacuer. Je demande quand même aux personnes présentes de prendre le transpondeur, ainsi Jimmy et Jim pourront finir la course.

Ils vont effectivement finir la course et nous sommes finalement classé 47ème scratch (sur 51 équipages finissant la course) et 6ème en 600 Inter sur les 7 équipages. Pas de podium pour nous cette année.

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Me concernant, après 2 semaines vraiment difficiles à avoir mal et à ne pas vraiment pourvoir marcher, la situation s’est améliorée au bout de 4 semaines après la chute.

La mauvaise nouvelle est que j’ai un ligament croisé antérieur rompu et qu’il va falloir l’opérer (et compter ensuite au moins 6 mois de rééducation). J’ai également un ligament collatéral abimé, je dois porter une attelle complète de jambe pendant 1 mois pour le soulager et le chirurgien orthopédique verra ensuite s’il faut l’opérer pour le réparer (ce qui compliquerait l’opération).

Bref, ma saison moto 2019 s’arrête ici et la saison 2020 va certainement être une saison blanche pour ma part, le temps de me réparer. La santé avant tout !